vendredi 20 avril 2018

6 au 11 avril 2018 – Washington Oaks Gardens State Park


Après un dîner vite avalé, il nous reste assez de temps pour une petite activité de plein air question de profiter du beau temps qui ne durera pas, selon Miss Météo.
C’est donc au Washington Oaks Gardens State Park que nous irons nous promener. Ce parc est situé au sud de St-Augustine, entre la Intercoastal Waterway et l’Océan Atlantique.
À la guérite, Monsieur stationne sa monture et je glisse un petit $5 dans l’enveloppe que je dépose dans la boîte prévue à cet effet, pour payer notre droit d’entrée. C’est en tandem sur le Joujou que nous pénétrons dans le SP.

C'est fermé. Bouhouhou.

Le parc se compose de plusieurs sections: l’aire de jeux et de pique-nique (avec des toilettes très propres), la résidence et ses jardins, une boutique souvenirs (ouverte les fins de semaines seulement), deux sentiers totalisant 2,7 km et du côté de l’océan, une plage d’un peu plus d’un kilomètre avec ses rivages de coquinas. Malheureusement, dû à Irma (encore elle), la partie plage est fermée.

NdA: beaucoup de parcs ont été endommagés en Floride suite au passage d’Irma (le nom est court mais les dommages sont grands). Autant sur la Côte Est, la Côte Ouest qu’ au Centre, l’ouragan a remodelé la face de la Floride Naturelle et pas souvent pour le mieux. En sept mois, le travail fait par les seuls bénévoles est phénoménal, mais ce grand ménage ne suffit pas. Me semble qu’envoyer l’ACE pour donner un coup de main, juste une couple de mois, ça serait une bonne idée. Mais qui suis-je pour émettre pareille idée?
Revenons à nos moutons, ou plutôt au parc lui-même. Voici un rapide résumé des 200 dernières années. En 1818, alors que la Floride était encore une colonie espagnole, Jose Mariano (comme Luis) Hernandez acheta un grand lopin de terre qu’il nomma ‘Bella Vista’. En 1821, lorsque la Sunshine State devint territoire américain, Monsieur Hernandez n’eut aucun problème à rester propriétaire, puisqu’étant un presque-blanc (un blanc-foncé), il ne se qualifiait pas pour l’esclavage (plusieurs propriétaires noirs, affranchis ou nés libres, n'eurent pas cette chance). Il changea même son prénom pour Joseph Marion (on s’intègre ou on s’intègre pas).
Lui et son épouse eurent une fille (Luisa) qu’il maria, en 1845, à un certain George Washington (un lointain parent du One-dollar-bill Man). Comme dot, Monsieur W. reçu quelques milliers d’acres pour y faire pousser toutes sortes de choses comme … des plantes, toutes sortes de plantes, des qui-se-mangent et des qui-ne-se-mangent-pas. Ce qui se passa durant les quelques 90 années suivantes, fut une succession de ‘ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et passèrent de nombreuses nuits blanches, soit à cause des enfants, soit à cause de l’argent, soit un peu et/ou beaucoup des deux’.

En 1936 , Louise Powis Clark, épouse de Owen D. Young, en devint propriétaire pour y prendre sa retraite, loin de la froide New York. La dame, une designer, dessina elle-même les plans des jardins, partie la plus populaire du parc, pour ne pas dire la pièce maîtresse. En 1962, à la mort de Monsieur Young, Madame donna la propriété à l’État de Floride en échange de la promesse que les jardins demeurent tels quels ou soient agrandis (qui l’eût cru, il y a des promesses gouvernementales qui sont tenues). Et l’État en fit un parc pour notre plus grand bonheur. Fin de l’histoire.

Le couple Clark-Young fit bâtir sa maison près de l’emplacement de l’ancien chalet des Washington, sur les rives de la rivière Mantazas. Très bel emplacement.  
En flânant sur le bord de l’eau, nous y avons même aperçu des dauphins (en fait juste la nageoire, mais dauphins quand même).

Les jardins valent la peine d’être marchés. Le coin chinois avec sa pagode, ses bambous et ses fontaines; une allée de cannas par ci, un coin d’azalées par là; une haie de schefflera, sans oublier les chênes verts (live oaks) et les magnolias, c’est du tout joli, théâtre idéal pour de belles photos de mariage. Et les jardiniers sont à faire de nouvelles plate-bandes.

L’octogone de roses est superbe. Des roses blanches aux noires, en passant par toute la gamme de jaune, d’orange et de rouge, tout y est, sauf le bleu qui, parait-il n’est pas une couleur naturelle pour une rose.

Une Rose pour Isabelle.

Nous nous sommes promenés dans les bois, pendant que le loup n’y était pas, sur un sentier qui est en fait une partie de l’ancienne A1A, donc très facile à marcher ou pédaler.


Au moment de quitter le parc, la moto de Monsieur, que nous avions laissée à l’entrée du parc, refuse de partir. Ah non! Monsieur avait oublié de fermer l’ignition de son Hog. C’est un cas de câbles de surtension. Bien sûr, on en a … dans le VR. Aucun autre véhicule en vue, il faut donc aller les chercher. 
Quelques kilomètre plus loin, on passe devant à la quincaillerie du village. Et Madame de demander à Monsieur: ‘C’est-tu cher, des câbles?’. Et Monsieur s’engage dans le stationnement du magasin. Si on calcule le prix du gaz et l’heure de voyagement pour faire un aller-retour, le $12 USD en valait la peine.

Sur le chemin du retour, en passant par la route panoramique Walter Boardman, nous apercevons une dame pêchant le crabe. La technique est fort simple. Un pilon de poulet attaché à un câble est lancé à l'eau. On attend quelques minutes et on le ramène doucement. Lorsque le pilon est près, on prend une épuisette et on récolte les crabes qui pensaient faire un festin de bon poulet. Au lieu de se lécher les doigts, ils se les mordent. 
Les crabes sont petits à ce temps-ci de l'année. La viande blanche du ventre servira à faire des 'crab cakes' et le reste fera un bon bouillon.

Si elle n'a pas voulu que je la photographie, même de dos, la dame m'a accordé d'immortaliser ses prises. De jolis crabes bleus.

P.S. Y a t’il quelqu’un parmi vous qui a besoin de câbles à
booster?

Sur le dos d'un papillon, vole, vole, vole un baiser...

mardi 17 avril 2018

6 au 11 avril 2018 – Holiday Travel Park Co-Op Inc


If we took a holiday
Took some time to celebrate
Just one day out of life
It would be, it would be so nice (Madonna)

Linda et Guy, des Stariders bien sympa. Nous avons bien hâte de rouler à nouveau avec vous.


Maggie est toute triste de nous voir partir.

C’est le temps de dire au revoir à nos nouveaux amis Linda et Guy, sans oublier Maggie. Nous avons rejoint le groupe des Stariders, un club de MNC (motards-non-criminalisés, héhé), dont Linda est la présidente. D'autres voyages et d'autres aventures en vue.

Roulez pas trop vite, vous allez passer tout droit


1 ¼ heure plus tard nous arrivons au Holiday Travel Park, un camping comme on en voit beaucoup le long de la côte est. Sa popularité tient de sa situation géographique (45 minutes de St-Augustine, la même distance pour Daytona, moins de 20 minutes de la plage), et du fait qu’il est beaucoup moins cher que les beach front.

Finalement, c'est sur le site 227 que Max pose ses pineus.

On nous assigne le site 222 (comme un mal de tête). En allant zieuter l’emplacement, ce n’est pas le coup de cœur. Collé sur les voisins et pas de place pour la Boîte à Surprise qu’il faudrait entreposer plus loin. Mais Monsieur et ses yeux de lynx ont entr’aperçu un site libre, le 227, très spacieux et avec la piscine comme voisin arrière. Retour au bureau, ‘Pas de problème’ nous dit la dame. Aussitôt dit, aussitôt installés.

Les magnolias sont en fleur.

Un petit tour de bicyclette s'impose, question de se dégourdir les jambes.
Le camping se divise en trois parties. La partie ‘nomade' (celle où nous sommes installés), la 'saisonnière' comprenant 75% des sites, et la partie 'festivals', qui est en fait un grand champ sans service utilisé durant le Bike Week, le Biketoberfest, les Speedweeks et autres 'fest/week' de la région.
Chez les nomades, pas d’arbre (sauf la rangée du fond, la plus populaire il va sans dire), pas d’ombre, les climatiseurs roulent à plein régime.

Elle est jolie, n'est-ce pas?

Les saisonniers prennent bien soin de leur ‘village’. Maisons mobiles et VR s’y côtoient sur de jolis emplacements proprets. Les lots sont de grandeur moyenne et il y a plusieurs arbres matures qui y font leur job d’arbre, au grand plaisir des compteurs électrique qui peuvent se reposer.
Pis le champs, ben c’est un champ tout ce qu’il y a de plus champêtre. Il ne s’anime que lors des festivals et retourne faire dodo entre deux événements.

Partie saisonnière

Faut pas oublier les services.
Les douches et les toilettes sont très propres, la buanderie également, avec son petit coin 'à donner' où j'ai pu échanger mes livres lus. Sortez votre rouleau de trente sous: $2,50 USD pour un lavage ou un séchage.

Après 2 jours de pluie, la piscine débordait.

Belle piscine chauffée mais pas assez chaude à mon goût. Après 3 mois, suis-je rendue frileuse???

Une vieille BMW en parfait état de marche (et pas straight bike).

N’oublions pas l’internet, service presqu’essentiel en cet ère de communications en temps réel, que je qualifierais de bon. Avec ses nombreux points de connexion (6 en tout), la vitesse est assez bonne pour un appel vidéo sans trop de coupure, ou pour permettre à Madame de faire son blog, sans devoir se lever avant l'aurore pour le faire.

Une panthère de la Floride.

Après avoir connu la tranquillité du Tall Timbers, il est difficile de noter le Holiday de manière objective. Le parc comme tel est paisible, mais je ne me prononce pas sur le calme de la place lors de festivals. Je dors le plus souvent possible avec les fenêtres ouvertes et le peu de circulation nocturne sur la Old Dixie Rd ne m'a pas empêché de bien dormir.
Le coût pour une semaine, $233.86 (taxes comprises) pour les 3 services, 30 amp.

jeudi 12 avril 2018

6 avril 2018 – Un dernier tour avant de partir


Tiens, je l'avais oublié celui-là.

Le plan initial était de finir nos vacances par une semaine à Myrtle Beach. Mais la météo nous a convaincus de rester en Floride. En effet, la température nuageuse et les 15°C annoncés pour la semaine nous rebutait quelque peu.
Monsieur nous a déniché un petit camping à Bunnell, situé à mi-chemin entre Daytona et St-Augustine, où à défaut de soleil, nous aurons les degrés (25°C et plus).
Nous avions pas mal tout ramassé la veille; motos, bicyclettes, chaises, BBQ étaient bien ancrés dans la Boîte à Surprises. Nous reviendrons l’an prochain, trop de choses à faire et à voir dans le secteur.
C’est le camping où nous avons le mieux dormi. Aucun bruit. Pas de voisin tapageur, pas de grenouille qui vocalise, pas de grillon non plus, pas de chien qui s’ennuie, pas de bruit de trafic, rien. Le silence et l’air frais, c’est tout. 
La seule nuit où je me suis fait réveiller, c'est par un raton qui voulait déguerpir avec mon grille pain que j'avais oublié sur la table de pique nique. Je lui ai fait tellement peur qu'il n'est plus revenu.

Des cardinaux, il y en a beaucoup.

Monsieur Dennis, notre sympathique représentant de la sécurité, vient nous dire au revoir. À la fin d’avril, il retournera dans son Missouri (prononcez Mezourâ) natal pour 5 mois, car ici l’été est trop chaud, trop humide et les moustiques y sont trop nombreux. Il espère pouvoir revenir en octobre mais en doute, car les nouveaux proprios cherchent quelqu’un qui serait sur les lieux 12 mois par année. Il semble prendre la situation avec un grain de sel, malgré le fait qu’il a passé plus de vingt cinq hivers (minimum) à cet endroit. J’espère pour lui qu’il sera de retour l’an prochain (et aussi un peu beaucoup pour nous).
Quelques précisions sur le Tall Timbers et ses nouveaux proprios. Le TT a été racheté il y a un an et demi par un groupe familial qui possède quelques autres terrains de camping dans la région, dont le beau Waldena, à quelques minutes du TT. Depuis son changement de proprios, le TT s’est transformé, telle une chenille devenue chrysalide (pas encore papillon car d’autres travaux sont à venir).

Youpelaï, j'ai l'horizon à la vague.

Les chemins de sable ont été recouvert d’asphalte recyclée, le champs d’épuration refait, le terrain de putt putt (mini-putt chez-nous) reconstruit, tables à pique nique neuves, les espaces communs réaménagés et les jolis oursons que l’on peut apercevoir un peu partout sur le terrain, commandés d’un artiste local, qui sculpte à la scie mécanique (tant qu’il ne se prend pas pour Leatherface ...). Les sites non réservés d’ici la fin de la saison sont à être gazonnés.

Certaines unités ont de très grands terrains.

Toutes les maisons mobiles et les VR stationnés à l’année ont été lavés aux frais de la Familia et les propriétaires de ces unités ont été avisés de garder leur emplacement propre et bien entretenu sinon … c’est la porte. Quelques bougons n’ont pas apprécié et sont partis de leur propre chef. Selon Monsieur Dennis, c’est tant mieux, car certains sites avaient l’air de vraies ‘cours à scrap’. 
Dans les travaux à venir, une plage sur le lac King est prévue. 
Gardez ça en note si vous prévoyez un séjour dans la région d’Ocala…
 

Nous, on est écolo.

Information utile : Pour les férus d'écologie, il y a un centre de recyclage juste à côté du Winn Dixie, ouvert tous les jours de 7h00 à 17h00, sauf les mardi et jeudi. On y prend tout : papier, carton, plastique, aluminium, composantes électroniques, contenants de peinture, huiles usées. Tout, tout, tout, SAUF LE VERRE (demandez moi pas pourquoi).

Zut, c'est jeudi aujourd'hui! (prise la veille du départ)

Forest Corner Recycling Center
950 S. Highway 314A,
Ocklawaha

samedi 7 avril 2018

23 mars au 5 avril 2018 – Du kayak à Silver Spring


Nos amis Mercedes et Tony ont une camionnette assez grande pour contenir 4 kayaks simples. De plus, ils sont campés au Wilderness RV Resort, 8 kilomètres en aval du Silver Spring State Park, sur la rivière Oklawaha. Il n’en faut pas plus pour planifier une descente de rivière.
On a donc laissé le Joujou au point d’arrivée et sommes partis tous les quatre dans le camion pour Silver Spring SP où nous avons laissé le véhicule. Lorsque la descente sera terminée, Mercedes et moi irons chercher le camion et reviendrons au Wilderness pour récupérer nos chums et les kayaks.
Vu que nous avons nos embarcations, il en coûte $6 par personne pour la mise à l’eau.
Et le bonheur arrive, comme toutes les fois où je me retrouve dans la nature. Ça ressource, ça revigore, ça déstresse. La Zénitude s’empare de moi, je me sens bien et au bon endroit. 

Aummmmmmmmmmmm!

Comme me l’a si bien fait remarquer Claude (une de mes lectrices que je salue bien bas), la végétation au nord du lac Okeechobee ressemble beaucoup à nos forêts canadiennes. 

Canard mandarin

Maman mandarine et son clan Canetons.


Au rendez-vous, les habituels alligators, aigrettes, tortues, lamantins et canards avec en prime, des singes rhésus, ces macaques criards et malins (dans le sens ingénieux).

Un Macaca mulatta, mieux connu sous le nom singe Rhésus.

NdA. L’histoire veut que les singes aient été libérés au parc pendant le tournage de "Tarzan trouve un fils". Cependant, les singes ont été intentionnellement placés dans le parc au milieu des années 1930 (quelques avant le film) par le colonel Tooey, un promoteur de New York qui voulait mousser le tourisme de Silver Spring pour en faire une station balnéaire à la mode.
La Silver Spring River prend sa source dans le State Park du même nom (qui l’eut cru). Comme la plupart des rivières de Floride, elle est alimentée par des sources sous-marines que l’on peut facilement repérer grâce à leur unique couleur bleu-vert.

Tom, Mercedes, Tony et moi.

Pour les amateurs de baignade, l’eau y est à température constante, soit 20°C (72°F). Dans la région d’Ocala, on peut se baigner dans tous les State Parks avec un Spring dans leur nom. Ça doit être le prix de consolation pour ne pas avoir la mer à proximité (hé hé, mais moi, je préfère me baigner dans l’eau de source. Ça laisse la peau toute douce).
La Silver Spring River mesure environ 7 km et termine sa course en joignant ses eaux à celle de la rivière Oklawaha ce qui donne à cette dernière un petit regain de vitesse (tout petit regain, sur à peine une dizaine de mètres).

Le pont de la US40. On arrive bientôt.

Et nous voilà rendus à destination. Belle journée. Merci Mercedes et Tony.
Pour votre information : Les gestionnaires de la faune en Floride veulent retirer tous les singes errants suite à une étude qui révèle que certains des animaux sont porteurs d’un virus qui peut être dangereux pour les humains. Serait-ce la fin des singes macaques rhésus au Silver Spring ?

Chez-nous, il y a des classes neige. Ici, ils ont des classes d'eau.

 

Une relique du film 'Tarzan trouve un fils' (1939).

 

Aigrette bleue


Aigrette blanche

Héron vert


Une amie Demoiselle.