Mardi, 4 novembre 2014.
Another Day
in Paradise. 75F de prévu.
Après une discussion animée avec Sylvie qui a duré... 25
secondes ... minimum, il fut décidé d'une promenade à St-Augustine tous les
quatre, avec dîner quelque part où il y aurait un chansonnier de préférence.
Aussitôt dit, aussitôt fait, nous partons donc 1h1/2 plus tard.
Ti tour au car wash puis on se trouve un stationnement et
hop, direction Old Town.
Ce qui est agréable avec Sylvie, c'est que je peux flâner et
magasiner sans rien acheter (ou presque), ce qui n'est pas vraiment le cas avec
mon digne représentant de Mars. Après une camisole pour une et une tunique pour
l'autre, ainsi que quelques ''Ça, ça serait bien pour les petits nenfants'', nous
rejoignons nos tendres zépoux qui, étant en admiration devant une Vespa-tout-ce-qu'il-y-a-de-plus-original-c'est-justement-ce-que-je-cherche-est-ce-qu'on-va-voir-si-elle-est-à-vendre-viens-on-y-va,
n'ont pas vu le temps passer (ou presque???).
On trouve un petit café sympa, le Casa Quelque Chose sur la
rue St-George. Sylvie et Pierrôt y sont déjà allés et le chansonnier nous
chante une partie du répertoire de Neil Young, du Cat Stevens et autres, pour
notre plus grand plaisir. D'la bonne biére frette, d'la bonne bouffe, d'la
bonne zizique, c'est un endroit à retenir, même si je n'ai pas retenu le nom. C'est tout un chansonnier, le Monsieur. Pas de
synthétiseur, de métronome, ni autre, lui il joue juste de la guétarre. Et il
en joue, de la guétarre.
'On vas-tu chez Camping World?' demande un Marsien. Et une
hose par-ci, un couvert de poêle par là, et Monsieur est heureux, et Madame est
contente.
Nous revenons à temps pour notre Skype avec Viviane, Vincent
et Ti-Pet. En se branchant sur Internet avec l'IPad, 1re chose que j'ouvre est
Facebook et j'ai un message de Micheline qui me souhaite bon anniversaire de
mariage. Hein? On est le 4 novembre? Ah ben, on l'avait oublié tous les 2. C'est
en riant qu'on se souhaite bon anniversaire. 14 ans, chu bonne, hein?
Le laptop veut rien savoir de se brancher sur l'Internet.
Pendant que j'essaie encore et encore, Tom facetime Julie. Tout est beau à
Marieville. En désespoir de cause, j'ai installé Skype sur le IPad pour me
connecter avec Viviane. C'est la beauté d'avoir 2 ordis. Sylvie m'avait dit que la communication était meilleure sur la
version IMachin de Skype, et elle a raison. Parle, parle, gagou, gagou, ça va
bien aussi à Québec. Reste St-Bruno, toujours pas de nouvelles. Karine, va
falloir te brancher sur Skype!
On retourne à Max et on reçoit un appel de Pierrôt qui nous
invite au Mini Golf pour notre anniversaire. Quelle bonne idée. Nous avons joué
au Mini-Put-Extrême, un mélange de golf, de pool, de hockey et de curling, là
où tous les coups sont permis. Pas besoin de vous dire qu'on a eu du plaisir. Ceux
qui connaissent Pierrôt et Sylvie, savent que le rire était de la partie. Et
ils sont gentils, ils nous ont laissé gagner. Mais c'était chaud (pas juste la
température, le score aussi): 47, 48, 50, 51. En fait, c'est Tom qui a gagné
(pourquoi ne suis-je pas surprise?) et en tant que gagnant, il a payé la crème
glacée.
On revient vers 22h30, trop tard pour faire un feu. ''C'était le fun hein?'', ''Oui c'est un
must en vacances.'' Bisous-bisous, bonne nuit, on se revoit demain.
Mercredi, 5 novembre 2014.
Pierrôt vient nous rejoindre alors qu'on prend notre café
dehors (et oui, vous l'aurez deviné, il fait encore beau). Les préparatifs sont
finis, l'heure du départ a sonné pour eux. Snif! Snif! On échange nos
prochaines adresses, gros câlins, tites mains qui font bye-bye. Bonne route, les
Amoureux. On se revoit bientôt!
Le petit saut chez Camping World d'hier a titillé la fibre
dépensière de Monsieur. Il parle de dégraissant, de nettoyant à bibittes, de
coude 90 et de Home Depot. Pourquoi pas, se dit Madame.
Home Depot, Walmart, on ramasse plein de petits cossins qui
va nous rendre la vie plus facile: crochets pour débarbouillette, porte brosses
à dent mural, straps pour immobiliser l'escabeau maintenant installé sur
l'échelle arrière, insecticide pour ne pas avoir d'ami indésirable dans le VR, etc.
Et on retourne vite montrer tout ça à Max. Il est tellement content qu'il
ronronne (bin non, pas lui, c'est l'air climatisé qui ronronne).
Pour souligner notre anniversaire qu'on a oublié hier, on
décide d'aller au resto asiatique. Normalement, c'est bon partout. Le Panda
Express est fermé et le Mikato est hors de prix. On trouve le Yummy Wok, le
genre de binnerie qui fait 90% de son chiffre d'affaire avec les take outs, et
qui n'a que 4 tables. C'est une vraie de vraie jeune dame chinoise qui prend
notre commande, courte sur patte, toute menue, avec les cheveux noirs, les yeux
bridés, l'accent et tout et tout. ''Hello, hawayu. Waduyuwan?'' Pu Pu Platter full
protéine pour mon Carnivore et Kung Po Chicken avec full légume pour moi. Super
bon. J'y ai goûté un thé au litchi délicieux. Et comme la plupart des fois où
on mange au resto chinois, on ramène des doggy bags, assez pour un autre repas.
Attention. L'histoire que vous allez lire est vraie,
même les noms n'ont pas été changés.
DRING,
DRING.
- Hello,
Yummy Wok, waduyuwan?
- ...
- Ah han,
ah han!
- ... (pour
ceux qui n'ont pas compris, ça c'est la personne à l'autre bout du fil)
- sma o' big?
- ...
- sma come
in sma boww, big come in big boww.
- ...
- Ah han,
ah han.
- ...
- OK fowtytu
twinny sevin. Twinny minite. Bye
Jeudi, 6 novembre 2014.
Une fois de temps en temps, il faut prendre le temps de
laver ses bobettes. Sinon, ça pourrait devenir très désagréable pour les
voisins. Peut être même plus désagréable qu'un petit chien qui jappe tout le
temps. C'est donc en pensant à mon prochain que j'ai pris la direction de la
laundromat. J'y fis la rencontre de Cindy (ou Sandy) et de Dan qui roulent à
bicyclette depuis l'Alabama pour se rendre à Key West afin de faire connaitre
l'organisme spokesfightingstokes.org.
Cindy (ou Sandy) a fait 2 AVC et Dan a fait un infarctus majeur qui les ont
laissé ben maganés. Elle n'a plus d'équilibre, a de la difficulté à s'exprimer
et dans sa coordination. Lui, le docteur l'avait condamné à la chaise roulante
et ne devait plus parler. Mais comme bien des têtes de cochon, ils ont décidé
de ne jamais renoncer. Ce sont de vrais survivants. Leur vélo, c'est leur
liberté. Une liberté qui vaut chère car chaque vélo est adapté au(x)
handicap(s) du cycliste. Durant leur périple, une caravane les suit pour les
dodos, les réparations de vélos et les jours de pluie. Le 29 novembre, il y
aura une fête à Margaritaville, à Key West et il semble que ça va être diffusé
aux nouvelles. La brassée est terminée, je leur souhaite bon courage et prend
congé.
Hourra! C'est le Alligator Farm Day. On m'avait bien dit que
ça valait la peine (on, c'est Pierrôt). On n'a pas exagéré. Toutes les espèces
de crocodiliens et de crocodiliennes, des 4 coins et des 5 continents de la
planète bleue, y sont représentées. C'est pas croyable le nombre de bêtes à
dents que ça représente.
Une manière facile de différencier un alligator d'un
crocodile: vue du dessus (ou du dessous si vous êtes courageux), la mâchoire de
l'alligator forme un U et celle du croco un V. Plus facile encore: vues de
côté, la mâchoire fermée, les dents inférieures du gator sont cachées par les
dents supérieures; les 4e dents inférieures (1 à droite et l'autre à gauche) du
croco sont apparentes, comme celles du petit chien lette, le pékinois, je
pense. Mais le plus facile des faciles, tu chantes Crocodile Rock d'Elton John.
Si la bête danse, c'est un croco.
En revenant, appel à Diane, elle et Gary veulent que nous
assistions à leur mariage. Nous ne pouvons pas dire non. Petit tour sur
Internet pour annuler notre réservation au Gamble Rogers, ça marche pas. On téléphone à la gentille dame du
Reserve America: No problem, I will do
that for you. Doo a dee dee and zip pee dee doo.
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