Dernier souper en famille avant d’entamer la grande descente. Bien
contente d’avoir pu dire au revoir à toute ma petite famille. Je
vous aime et on se recontacte
bientôt.
Plan de départ A : Coucher au On Route près du pont des Miles
Îles pour le traverser à minuit, soit à l’ouverture des lignes.
Nous ferons la route avec nos amis Linda et Guy, mieux connus sous le
sobriquet Boucane (ou Boubou) et Yougi.
Youpi, le tunnel Hippoppo est ouvert! En embarquant sur la 40
ouest, Boubou nous appelle. Paraît qu’il y a du monde qui campe
tout le long de la route qui mène aux douanes des Miles Îles et ce,
jusqu’à la 401.
Plan de départ B : on se rabat sur les douanes de Cornwall. Un
ti-dodo de 1h30 au Food Basics pas loin des lignes, on se prépare
mentalement à l’attente pour passer les frontières. Préparation
inutile. Rien, ou presque. 6 chars, 3 lignes d’ouvertes. 15 minutes
d’attente, 5 questions et nous voilà en route vers le Pays des
Gougounes.
Dodo pas très loin, au Cracker Barrel (c’est bon là) de Cicero,
état de New York. Farniente bien méritée, on en profite pour se
reposer un petit 4 heures.
Déjeuner chez notre chambreur et on reprend la route.
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Tom sert d'interprète pour communiquer avec la remorqueuse.
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Juste passé Syracuse, à 1000 pieds de la sortie 16 sur la I-81 S,
Yougi se tasse sur l’accotement, son vr n’avance plus, refusant
catégoriquement de resté embrayé sur le D, le R ni même le P. Il
est
bloqué sur le N et résiste à toute
tentative de le déloger de sa position, tel Sitting Bull devant le
général Crook. Appel à l’assistance routière, nous attendrons
avec eux la remorqueuse pendant 5h30, sur le bord de la I-81. À
l’arrivée de James (le gars du tooowwwwiiiinnnngggg), nous
décollons, leur souhaitant bonne chance. De la chance, ils en auront
besoin, puisque le véhicule de James n’est pas le bon pour tirer
le vr (une histoire d’attaches), et qu’ils attendront plus de
24hrs, sur le bord de l’autoroute, pour
être remorqués, pas dans un garage, mais dans le stationnement d’un
restaurant fermé de la sortie 16. Puisqu’une roue arrière est
complètement figée, le remorquage jusqu'à un garage est impossible. Je ne
m’étendrais pas sur leurs déboires, qui sont loin d’être
finis, puisque cette aventure leur appartient. Le seul point positif
est qu’ils ne sont plus sur le bord de l’autoroute, mais chez les
Onondagas, peuple très accueillant.
Arrêt
pour la nuit au Cracker Barrel (c’est bon là) de Wilkes-Barre, où
nous retrouvons Joanne et Paul (Forêt et Cheval), ainsi que Carmen
et Alain (Zipette et Zip), quatre joyeux compagnons également de nos
amis, avec qui nous comptons faire le reste de la route, puisque nous
nous rendons tous à Silver Spring.
À
chaque réveil, une pelure de moins. C’est en leggins 3/4 que
Madame entame cette 3e
journée (3e,
considérant que nous avons quitté la maison le 7). La I-81 n’a
pas changé depuis notre dernière descente. Des travaux, du vieux et
du nouveau recouvrement, des accidents alors qu’il fait super beau,
tout est conforme à nos souvenirs.
Un
autre dodo dans un Cracker Barrel (c’est bon là), celui de
Staunton, VA. Collé sur la I-81, l’environnement est très
bruyant. Demandez à Monsieur qui a refusé de sortir de la baleine,
même pour prendre une marche.
NdA.
Ça fait deux soirs que je prend le catfish grillé pour souper au CB
(c’est bon là). Pour les amateurs de poisson, je le recommande.
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Sur la 301, plusieurs centres villes sont à l'abandon. |
Nous
avons du quitter nos compagnons à Rock Hill, SC car Dick commençait à
manquer de fuel. Nos amis n’ont pas remarqué que nous prenions la
sortie pour satisfaire l’appétit du baleineau. Nous ne les reverrons qu'au camping. À
Colombia, nous prenons la 26, pour rejoindre la 321, puis la 301,
chemin apprécié de Yougi pour se rendre à Ocala. Chemin de
campagne et non d’autoroute, plus court en millage mais plus long
en temps (au moins 1h30 de plus), on y traverse plusieurs belles
petites villes agonisantes, devenues des presque fantômes avec leur
centre-ville désert (ça va don’ ben mal, s’a rue Principale…).
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En Georgie et en Floride, sur les routes de campagne, on peut admirer de nombreux champs de coton.
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On
a roulé jusqu’au Walmart de Statesboro GA avant de jeter l’ancre
pour la nuit. Souper en tête à tête au Ruby Tuesday. Encore du
poisson pour Madame (que voulez-vous, j’ai toujours rêvé de
devenir une sirène, mais je tiens plus du béluga, ha ha ha) et
encore du poulet pour Mister. Nous avons passé une très bonne nuit,
la vraie première depuis notre départ. Installés dans le fond du
stationnement, loin des magasins, petit îlot de tranquillité, nous
avons dormi 9 heures en ligne.
C’est
le Jour du Souvenir. Prenons quelques instants pour remercier ceux et
celles qui ont donné leur jeunesse, leur santé, leur vie pour que
nous jouissions d’un meilleur demain.
Dernière
ligne droite avant l’arrivée au camping, arrivée prévue vers
11h12 (juste après la minute de silence), selon Waziwazo (le surnom
que je donne à l’application Waze).
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Site K-10 (prononcer quétaine)
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À
11h16, nous franchissons la barrière de Tall Timber. Bravo Waziwazo,
t’es pas mal juste. On nous assigne le lot K-9, emplacement où mon
frérot a déjà campé. Mais si le K-9 peut faire le bonheur d’un
Forest, il est loin de pouvoir loger une Moby. Nous nous sommes donc
installés sur le K-10, comme lors de notre dernier séjour il y a
deux ans.
Forêt,
Cheval, Zip et Zipette nous rejoignent vers 16h00.
Les
premiers jours sont consacrés à s’installer. Épicerie, cossins
oubliés (oups), gadgets pour améliorations locatives et repos. Côté
température, aucune adaptation nécessaire, mon corps supporte très
bien le changement. Monsieur est aussi de mon avis.