samedi 27 novembre 2021

14 au 20 novembre 2021- Tall Timbers

 


Nous voilà donc de retour dans la région d’Ocala, la capitale des chevaux de la Floride. Je l’ai déjà dit et je le redis, la région d’Ocala est, à mon avis, une des plus belles de la Floride, avec ses grandes forêts et ses sources (springs) innombrables. Pays également de l’ours noir de Floride, petit cousin de notre Ursus Americanus. Je dois cependant avouer que je n'ai pas tout vu de la Floride. D'ailleurs, qui peut se vanter de connaître tous les coins et recoins du Pays des Gougounes?

Tall Timbers est un mélange de maison mobiles, de roulottes ayant subies de nombreux agrandissements (des roulottes qui ne peuvent plus rouler, ça s’appelle comment? Des sédentalottes?) et d’emplacements pour les nomades que nous sommes. Il est classé 3 étoiles par Tripadvisor, mais nous n’avons pas besoin de grand luxe pour être bien. Les gens qui y travaillent sont sympathiques et de service, les terrains sont grands et les tarifs sont très raisonnables. Pour nous, c’est un bon endroit pour débuter nos vacances, en ce sens qu’en novembre, la température y est encore agréable et idéale pour nettoyer ce que la route a sali, de la baleine au baleineau. On y retrouve également nos amis Snowbirds (autant canadiens qu’américains) installés ici pour toute la période hivernale.

T.T. a été racheté par le groupe Pacifica, propriétaire de nombreux hôtels, qui maintenant varie ses avoirs, en incluant le volet camping. Malheureusement pour ses locataires, Pacifica semble peu se soucier des améliorations locatives. Et c’est avec regret que nous constatons la détérioration, lente mais visible, du camping.

 

Premier de nombreux pique-niques (du moins, on l'espère)

Les pieds pendants au bout du quai.

Maintenant que nous sommes bien installés, un petit tour de moto s’impose. Mais pas trop loin, car la moto de Zip fait des siennes (je dois également être une Goldwing, puisse ces motos auraient la réputation d’être difficiles à partir le matin). Il est proposé et voté à l’unanimité qu'un petit pique-nique pas trop loin serait de mise. Nous pousserons donc jusqu’à la rampe de mise à l’eau d’Astor pour manger nos tites sandwiches avec, bien sûr, assez de crudités pour satisfaire le guide alimentaire canadien (c’est donc bon, des légumes).


Sur le chemin du retour, Paul nous fait découvrir le Hilltop Groves, une orangeraie u-pick we-pick, sur la SE Hwy 42. J’ai souvenir de la caisse d'oranges que mes parents nous ramenaient lorsqu’ils revenaient de la Floride pour le Temps des Fêtes. Ce ne sont pas les plus beaux agrumes, mais les plus juteux, oh ça, oui!

 

De tout pour tous:


 

Ouate de phoque! Qu'ossé ça???

Le soleil se couche...

... et la lune se lève.


jeudi 25 novembre 2021

26 novembre 2021 - L'histoire du Black Friday

 


C’est la semaine de la Thanksgiving américaine. La plus grosse fête aux États. Plus grosse que Noël, et même plus grosse que le 4 juillet. Les magasins ne se peuvent plus de faire des spéciaux de toutes sortes. Malgré leurs offres alléchantes, avec leur 50% de rabais, les purs et durs nous conseillent d’attendre au ‘Black Friday’ pour acheter, que ce soit au magasin ou par internet.

L’histoire derrière l’appellation Black Friday est nébuleuse. Selon le site history.com, le crash boursier de 1869 ou les livres comptables qui marquent enfin un profit (le contraire de «être dans le rouge») ou même le marché des esclaves du vendredi après l’Action de Grâce n’y sont pour rien.

La vraie histoire derrière le Vendredi Noir nous viendrait des années 1950. Le service de police de Philadelphie qualifiait ainsi le vendredi suivant l’Action de Grâce de par la horde de banlieusards et de touristes qui affluaient dans la ville pour assister au match de football entre l’Armée et la Marine Américaine qui avait lieu chaque année le samedi. Pas question pour un policier d’avoir congé cette journée et même complets, les effectifs ne suffisaient pas pour gérer la foule et le trafic additionnel. Pour couronner le tout, les voleurs profitaient de l’achalandage accru dans les magasins pour se sauver avec de la marchandise, ajoutant ainsi de la pression sur les forces de l’ordre.


Donc, le Vendredi Noir pourrait devoir son nom au fait que dans les magasins, c'était noir de monde. Ben coudonc, on va se coucher moins niaiseux.

mercredi 17 novembre 2021

7 au 13 novembre 2021 – C’est parti mon Kiki


Dernier souper en famille avant d’entamer la grande descente. Bien contente d’avoir pu dire au revoir à toute ma petite famille. Je vous aime et on se recontacte bientôt.

Plan de départ A : Coucher au On Route près du pont des Miles Îles pour le traverser à minuit, soit à l’ouverture des lignes. Nous ferons la route avec nos amis Linda et Guy, mieux connus sous le sobriquet Boucane (ou Boubou) et Yougi.

Youpi, le tunnel Hippoppo est ouvert! En embarquant sur la 40 ouest, Boubou nous appelle. Paraît qu’il y a du monde qui campe tout le long de la route qui mène aux douanes des Miles Îles et ce, jusqu’à la 401.

Plan de départ B : on se rabat sur les douanes de Cornwall. Un ti-dodo de 1h30 au Food Basics pas loin des lignes, on se prépare mentalement à l’attente pour passer les frontières. Préparation inutile. Rien, ou presque. 6 chars, 3 lignes d’ouvertes. 15 minutes d’attente, 5 questions et nous voilà en route vers le Pays des Gougounes.

Dodo pas très loin, au Cracker Barrel (c’est bon là) de Cicero, état de New York. Farniente bien méritée, on en profite pour se reposer un petit 4 heures.

Déjeuner chez notre chambreur et on reprend la route.

Tom sert d'interprète pour communiquer avec la remorqueuse.

Juste passé Syracuse, à 1000 pieds de la sortie 16 sur la I-81 S, Yougi se tasse sur l’accotement, son vr n’avance plus, refusant catégoriquement de resté embrayé sur le D, le R ni même le P. Il est bloqué sur le N et résiste à toute tentative de le déloger de sa position, tel Sitting Bull devant le général Crook. Appel à l’assistance routière, nous attendrons avec eux la remorqueuse pendant 5h30, sur le bord de la I-81. À l’arrivée de James (le gars du tooowwwwiiiinnnngggg), nous décollons, leur souhaitant bonne chance. De la chance, ils en auront besoin, puisque le véhicule de James n’est pas le bon pour tirer le vr (une histoire d’attaches), et qu’ils attendront plus de 24hrs, sur le bord de l’autoroute, pour être remorqués, pas dans un garage, mais dans le stationnement d’un restaurant fermé de la sortie 16. Puisqu’une roue arrière est complètement figée, le remorquage jusqu'à un garage est impossible. Je ne m’étendrais pas sur leurs déboires, qui sont loin d’être finis, puisque cette aventure leur appartient. Le seul point positif est qu’ils ne sont plus sur le bord de l’autoroute, mais chez les Onondagas, peuple très accueillant.

Arrêt pour la nuit au Cracker Barrel (c’est bon là) de Wilkes-Barre, où nous retrouvons Joanne et Paul (Forêt et Cheval), ainsi que Carmen et Alain (Zipette et Zip), quatre joyeux compagnons également de nos amis, avec qui nous comptons faire le reste de la route, puisque nous nous rendons tous à Silver Spring.

À chaque réveil, une pelure de moins. C’est en leggins 3/4 que Madame entame cette 3e journée (3e, considérant que nous avons quitté la maison le 7). La I-81 n’a pas changé depuis notre dernière descente. Des travaux, du vieux et du nouveau recouvrement, des accidents alors qu’il fait super beau, tout est conforme à nos souvenirs.

Un autre dodo dans un Cracker Barrel (c’est bon là), celui de Staunton, VA. Collé sur la I-81, l’environnement est très bruyant. Demandez à Monsieur qui a refusé de sortir de la baleine, même pour prendre une marche.

NdA. Ça fait deux soirs que je prend le catfish grillé pour souper au CB (c’est bon là). Pour les amateurs de poisson, je le recommande.

 

Sur la 301, plusieurs centres villes sont à l'abandon.

Nous avons du quitter nos compagnons à Rock Hill, SC car Dick commençait à manquer de fuel. Nos amis n’ont pas remarqué que nous prenions la sortie pour satisfaire l’appétit du baleineau. Nous ne les reverrons qu'au camping. À Colombia, nous prenons la 26, pour rejoindre la 321, puis la 301, chemin apprécié de Yougi pour se rendre à Ocala. Chemin de campagne et non d’autoroute, plus court en millage mais plus long en temps (au moins 1h30 de plus), on y traverse plusieurs belles petites villes agonisantes, devenues des presque fantômes avec leur centre-ville désert (ça va don’ ben mal, s’a rue Principale…).

En Georgie et en Floride, sur les routes de campagne, on peut admirer de nombreux champs de coton.

On a roulé jusqu’au Walmart de Statesboro GA avant de jeter l’ancre pour la nuit. Souper en tête à tête au Ruby Tuesday. Encore du poisson pour Madame (que voulez-vous, j’ai toujours rêvé de devenir une sirène, mais je tiens plus du béluga, ha ha ha) et encore du poulet pour Mister. Nous avons passé une très bonne nuit, la vraie première depuis notre départ. Installés dans le fond du stationnement, loin des magasins, petit îlot de tranquillité, nous avons dormi 9 heures en ligne.

C’est le Jour du Souvenir. Prenons quelques instants pour remercier ceux et celles qui ont donné leur jeunesse, leur santé, leur vie pour que nous jouissions d’un meilleur demain.

Dernière ligne droite avant l’arrivée au camping, arrivée prévue vers 11h12 (juste après la minute de silence), selon Waziwazo (le surnom que je donne à l’application Waze).

Site K-10 (prononcer quétaine)
À 11h16, nous franchissons la barrière de Tall Timber. Bravo Waziwazo, t’es pas mal juste. On nous assigne le lot K-9, emplacement où mon frérot a déjà campé. Mais si le K-9 peut faire le bonheur d’un Forest, il est loin de pouvoir loger une Moby. Nous nous sommes donc installés sur le K-10, comme lors de notre dernier séjour il y a deux ans.

Forêt, Cheval, Zip et Zipette nous rejoignent vers 16h00.

Les premiers jours sont consacrés à s’installer. Épicerie, cossins oubliés (oups), gadgets pour améliorations locatives et repos. Côté température, aucune adaptation nécessaire, mon corps supporte très bien le changement. Monsieur est aussi de mon avis.


 

samedi 13 novembre 2021

Avril 2020 – octobre 2021 La vie durant le Grand Confinement.

 


Il était une fois, une Terre qui nous avait imposé une pause, sans doute pour souffler un peu.

Note à mes lecteurs: On a beaucoup écrit sur la pandémie, chacun y allant de son interprétation sur ce fléau mondial. Le Covid, comme la religion et la politique, est déclaré subiecti non grata sur mon blog, car tous ces sujets peuvent porter à la controverse et même causer des froids avec des gens que j’aime beaucoup. Les discussions sur qui a tort, qui a raison n'ont pas leur place ici. Mon blog ne doit son existence que pour vous donner de nos nouvelles et vous divertir. Le tout, de façon que je souhaite humoristique, pour mettre un peu de soleil dans vos vies.

Où en étais-je déjà? Ah oui! Au dernier article, nous étions en mars 2020.

La sédentarité m’enlève le goût d’écrire, à croire que le quotidien endort mon inspiration. À moins que ce ne soit le fait de franchir des frontières qui me donne des fourmis dans les doigts.

Quoiqu’il en soit, j’ai 3000 km de route à faire pour me remettre à date dans mes histoires.

Durant les 18 derniers mois, nous avons fini de peinturer le rez-de-chaussée de la maison et deux pièces au 2e étage. Sans doute par nostalgie, la salle de bain principale est maintenant dans les teintes de bleu, de vert, de sable. J’ai l’impression d’avoir un petit bout de Sud en permanence chez-moi.

Après des mois à ne pas pouvoir faire de câlins à nos filles et petits-enfants, nous avons accueilli l’été 2021 le cœur content et les bras ouverts. Visite à la ferme, les marionnettes géantes, les lumières de Coaticook, nous nous sommes gâtés avec nos petits amours. J’ai fait le plein de souvenirs en attendant le prochain Zoom avec eux.

Bye bye Max. Merci pour les beaux souvenirs.
 

Au début de l’été 2020, Max est parti vivre d’autres aventures avec un nouveau proprio. Tom a préféré le vendre pendant qu’il avait encore une bonne valeur. Je suis bien contente qu’il ne veule pas encore me changer, du moins pour le moment. Soit que j’ai trop de valeur ou que je ne vaut plus rien. Il ne veut pas répondre à la question. Homme sage. Ha ha! 

Bienvenue Moby et Dick

 

Nous avons maintenant un camion (un gros camion, celui vanté par Dan Bigras) et une caravane à sellette (une grosse caravane à sellette, le modèle avec garage pour les joujoux). Blancs tous les deux. Une baleine et son baleineau. Moby et Dick (Moby étant la caravane).

Nous n’avons testé notre nouvel équipage qu’une fois, cet automne, lors d’une excursion de deux jours avec Sylvie et Pierrôt, ne sachant alors pas si les ÉU allaient nous ouvrir les portes cette année. Moby est grosse et confortable, un peu comme … nah, je le dirai pas.

Monsieur Simba

 

C’est pas tout. Nous avons aussi un nouveau membre d’équipage. Monsieur Simba. Que nous appelons tout simplement Monsieur. Un vieux chat de 12 ans que nous avons adopté en février dernier. Voilà que Madame est confuse, ne sachant comment différencier l’ancien Monsieur du nouveau. Que diriez vous de Mister pour l’Homme (après tout, il est plus anglo que franco) et Monsieur pour le Félin? Parce que moi, Simba, même si c’est un nom qui a de la classe, je trouve ça un ti peu … snob? Et Monsieur lui va tellement bien.

Lorsque le PODUS a annoncé l’ouverture prochaine des douanes pour les voyages non essentiels, Mister m’a regardée dans les yeux et m’a dit deux mots : on part.

Je ne sais pas si c’est la faute de la pandémie, la To Do List B4 Leaving qui s’allonge, ou tout simplement les blues de l’automne qui frappent plus forts cette année, mais la fébrilité du départ n’y est pas. Peut être un coup partie...