samedi 18 avril 2020

21 au 23 mars 2020 – Comme un million de gens.


Ben voilà. C’est le temps de partir. De quitter le pays des oranges. D’écouter la voix de la raison (la raison? Vraiment?).



Tout l’équipement extérieur a été ramassé la veille. Max est prêt à partir. Mais nous, le sommes-nous? Bien sûr, j’ai hâte de revoir les miens après notre quarantaine. De revoir ma mère, mes filles, mes petits-enfants, mes amis (*). Nous avons toute une liste de projets pour ces 14 jours d’isolation. Faire le grand ménage du Printemps, peinturer la cuisine et, qui sait, nettoyer les plates-bandes (si Dame Nature le permet, bien sûr).
Nous laissons derrière nous, Sylvie et Pierrôt qui, arrivés depuis un peu plus d’une semaine, veulent faire provision de vitamine D avant de remonter. Nous y laissons également Guilda et Jean-Claude qui préfèrent attendre la fonte des neiges au Lac avant de revenir avec leur vr.

Cellulaire, livre, tablette, ordi portable. Je devrais être bonne pour un petit bout.


Chaque année, ou presque, un événement survient, qui nous oblige à retourner chez-nous plus vite que prévu (problème de vente de maison, de locataire, de santé). Cette année encore, pas question d’arrêt découverte (ce seront plutôt des arrêts de couvertes pour faire dodo), et nous voulons remonter en deux jours et demi au lieu des quatre habituels. Madame, qui n’aime pas être trop longtemps assise, devra faire preuve de patience (avec l’aide du Tylenol contre les douleurs arthritiques). Heureusement, elle a de quoi s’occuper pendant que Monsieur et Max avalent mille après mille.

Un camion, deux camions, trois camions, quatre ...



À notre grande surprise, malgré l’exode annoncée des Snowbirds, il y a bien peu de véhicules sur la route. Quelques uns du Québec et de l’Ontario, la plupart étant de l’État que nous traversons. Et des camions. Beaucoup de camions.

Les états semblent prendre la menace plus au sérieux que le PODUS.

Après un dernier coucher au Cracker Barrel (c’est bon, là) de Binghampton dans l’état de New York, nous traversons les douanes des Milles Îles à 8h30 le lundi matin. Le douanier prend nos passeports et enregistrements, les valide et nous pose quatre questions :
- Z’êtes partis quand?
- Z’êtes allés où?
- Z’avez-vous visité d’autres pays que les États Unis?
- Z’êtes-vous malades?
Bienvenue au Canada.
Avec un grand sourire, il nous remet nos papiers ainsi qu’un document sur la quarantaine volontairement obligée.

Revenus plus tôt mais au moins, il n'y a plus de neige.

À midi pile, Max est rentré au bercail.
«Monsieur Legault, on est à maison.»

(*) C’était il y a plus de trois semaines. Depuis, les consignes ont bien changées. Les nouvelles règles du confinement , de la distanciation sociale et des déplacements inter-régions nous empêchent de fréquenter physiquement notre famille et nos amis. Heureusement, l’internet nous permet de communiquer par écrit et par vidéo, démontrant la vraie utilité des réseaux sociaux (selon votre humble servante). Et le bon vieux téléphone pour les quatre-vingt-dix ans et plus (malgré que certains sont plus jeunes mentalement que d’autres).

mercredi 8 avril 2020

15 au 20 mars 2020 – Envoye à maison

 

Ainsi parla François Legault, notre Premier Ministre (notre petit Justin aussi, mais lui, on le prend pas toujours au sérieux).
Le Coronavirus, maintenant appelé la COVID-19,  est rendu au Canada. On parle maintenant de pandémie.
NdA. Pandémie: (du grec ancien πᾶν / pãn « tous », et δῆμος / dễmos « peuple ») Épidémie étendue à toute la population d'un continent, voire au monde entier. (Source, Larousse)
Le Québec est mis en quarantaine volontaire pour quatorze jours (est-ce toujours une quarantaine ou peut-on parler de quatorzaine?).
On s’est dit : «Non. Tant qu’à faire une quarantaine, nous préférons la faire à + 20°C qu’à -20°C. On a juste à se tenir loin des foules. Après tout, ce n’est qu’une grosse grippe, comme le H1N1. Même le SRAS de 2003 n’a été qu’un pétard mouillé. On va se laver les mains, laver les poignées des chariots d’épicerie et se tenir loin des autres (autres désignant tout être en dehors de nous quatre).» Ainsi résonnions-nous.
C’était avant…


Sylvie et Pierrôt étant venus nous rejoindre pour la semaine, nous profitons du beau temps pour faire des activités extérieures, à commencer par une petite balade sur l'eau. Monsieur suggère de remonter jusqu’à ‘The Crack’, un endroit sur la rivière que nous n’avons pas encore visité.


Le paysage ne semble pas avoir changé depuis le temps des premiers explorateurs.

Tout le monde semble garder ses distances


Plus on s’enfonce, plus on croise des embarcations. Mais qu’est-ce qu’il peut bien y avoir au bout de ce cours d’eau qui attire tant de gens? Une piscine naturelle! C’est peuplé, mais pas tant. On saisit l'occasion pour se rafraîchir un bon coup, tout en gardant nos distances (je vous l’ai dit qu’on faisait attention).
C’était avant…

Y a-t-il une meilleure façon de faire une quarantaine?



Sur la suggestion de Guilda et Jean-Claude, nous allons, tous les 6, passer une journée à la plage et y faire un pique nique.

Cinq cerf-volants


NdA. Journée, c’est dit un peu vite. Le mot journée, en vacances, ne représentant pas nécessairement un nombre d’heure fixe, mais désignant plutôt un laps de temps, plus ou moins long, où se déroule une certaine activité donnée (rarement plus d’une, à moins d’avoir moins de 40 ans).

Malgré le 'Spring Break', peu de gens sur cette plage. Tant mieux.


Nous nous rendons à la plage de Crystal River, que Guilda et J-C ont visité la veille. N’essayez pas de trouver cette plage sur internet car, en fait, c’est celle de Fort Island Gulf Beach qu’il va vous falloir chercher. Encore une fois, il n’y a pas foule.

La plage, presque qu'un atoll, vue de la jetée

Notre petit groupe reste à l’écart, confiant d’être ainsi protégé contre le Coronavirus. Même nos salutations entre québécois se font à distance. Le ankle shake (frottage de cheville en guise de bonjour) devient la norme.

Faut pas arriver au magasin après 15h00


C'était avant...
... avant que les parcs et attractions ne cessent leurs activités; avant que les épiceries ne commencent à manquer de l’essentiel (et je ne parle pas que de papier de toilette); avant que les écoles, garderies et autres ne ferment au Québec; avant que nous ne pensions que peut être les Américains ne prenaient pas la menace assez au sérieux; avant que nous ne prenions la décision de rentrer à la maison.
«Envoye à maison». Monsieur Legault, on s'en revient.

C'est confirmé: il y a des alligators dans la Chassa. (Ben, au moins un)

 

Urubu à tête rouge



mercredi 1 avril 2020

8 au 14 mars 2020 – Chassa quoi?

Le site 44. Le plus grand du camping. Cent pieds de longueur.

En novembre dernier, lors d’une randonnées avec les Stariders ayant pour but de visiter différents terrains de camping sur la côte ouest, nous nous sommes arrêtés au Chassahowitzka Campground d'Homossassa, où nous avions déjà séjourné au printemps 2018. Monsieur a eu la bonne idée de s’informer s’il y avait de la place en avril prochain. La chance lui a sourit, il y avait effectivement un site de libre du 7 mars au 8 avril 2020 inclusivement. Profitant de l’occasion, il a payé d’avance les $479 USD que coûtaient les 32 nuits (taxes et rabais Good Sam compris), nous garantissant une belle fin de vacances.
 

Un nez...


Le trajet n’est pas bien long entre chez D&G et le camping. Une demi heure à peine. Notre équipe étant bien rodée, le campement sur le site 44 fut monté en un clin d’œil (style très gros œil qui prend du temps pour battre de la paupière), les canots étant déjà rendus dans leur ‘condo’ suite à la balade sur la rivière qu’ont fait Julie et cie la semaine dernière. Une petite marche au quai nous a confirmé la présence de nos amis les lamantins. 


NdA. Il paraît qu’un dauphin aurait été aperçu dans la rivière dans l'après-midi du 7 mars, au grand dam des amateurs de pêche qui sont rentrés bredouilles cette journée là, Flipper ayant fait fuir les poissons.


Je me suis trouvée un bel itinéraire de marche de 5 km dans un quartier résidentiel très tranquille, contiguë au camping. Sur fond de chants d’oiseaux, c’est plus une marche d’agrément qu’autre chose.

Monkey Island. Le bar fut très endommagé mais l'île et ses habitants s'en sont sortis indemnes.

Il y a deux ans, l'ouragan Irma avait endommagé le secteur et avait amené à la fermeture du Monkey Bar, situé au bord de la rivière Homossassa. A t'il été reconstruit? Une balade à bicyclette s'impose pour répondre à la question. Vérification faite, le bar au rez-de-chaussée est réouvert (le 2e étage étant encore en construction), et les singes toujours présents sur leur île.

Cette année, Monsieur n'a pas à escalader la barrière. Il passe par-dessus la chaîne.

 

À quelques endroits, des tas de terre-sable-coquillage. Sans doute pour réparer les routes.


Nous n’avons pas oublié l’entrée ‘interdite’ du WMA que nous avions découverte il y a deux ans et ce fut un plaisir que de renouer avec ces routes de terre battue, cependant bien endommagées par les pluies drues de décembre dernier.



Décidément, le kayak et moi sommes deux entités incompatibles. Va falloir que je comprenne la technique car j’ai bien de la difficulté à maîtriser mon embarcation. C’est quand je crois avoir trouvé la bonne méthode que le vent se lève et que je peine à reprendre contrôle de mon esquif . 
 

Mars, la saison des amours.


Ça ne m’empêche pas d’aller sur l’eau. C’est que j’ai la tête dure. Plus dure que le fibre de verre.

Sylvie, Pierrôt, votre terrain vous attend.


Sylvie et Pierrôt qui avaient également réservé un terrain au Chassa, du 15 au 23 mars, nous ont écrit pour nous annoncer qu’ils devançaient leur arrivée de 2 jours.

Les Hat Trick et leur groupie.

Un festival de crevettes à Homossassa? Bien sûr qu'on veut y aller!
Le Shrimpapalooza est le nom du festival. Comme celui d'Everglades City, les fonds recueillis sont redistribués à différents organismes de la communauté. Sur fond de musique rock du groupe Hat Trick, les crevettes y étaient excellentes.

Comme disait un certain colonel: bon à s'en lécher les doigts.

Peu de monde à ce festival. Est-ce parce qu'il est méconnu ou par peur du COVID-19 qui fait son apparition aux USA?

  
Une semaine bien remplie.
 

Une source de la Chassa River



Un raton sachant laver.