mercredi 4 avril 2018

23 mars au 5 avril 2018 – Fort King

Wikipédia Fort King : Il tire son nom du colonel William King (en), le commandant du quatrième d'infanterie de Floride, et premier gouverneur provisoire de la Floride occidentale.
À l’entrée du camping, il y a un babillard. Un pamphlet annonce le Fort King. Jamais entendu parler, pis on se demandait justement quoi faire aujourd’hui.
Tic, tic, tic, l’adresse est pitonnée sur le Zumo (la version moto de Garmin) et c’est un départ.

Les balles de foin et l'écran dur le mur de gauche sont pour des cours d'histoire donnés aux enfants.

Le fort est ouvert depuis moins d’un an. En effet, la structure extérieure a été inaugurée en novembre de l’an dernier. C’est une réplique à l’échelle de l’ancien 2e fort (le 1er ayant brûlé), bâtie un peu en retrait des fondations originales, de façon à ne pas compromettre de nouvelles fouilles archéologiques. 

Placez la pièce B dans la pièce A...

Structure en pin blanc du Nord (les concepteurs sont de New-York), préparée tel un kit Ikéa pour être facile à monter sur les lieux. La passerelle de garde, les deux tours, l’entrée avant et arrière sont également de fidèles reproductions. Le seul ajout, fut celui d’escaliers à l’intérieur des tours, au lieu d’échelles comme les originaux (c’est plus convivial pour les touristes).

Tout ça nous fut raconter par un merveilleux bénévole dont j’ai malheureusement oublié le nom (je l’avais pourtant écrit quelque part, mais où?). 
Le terrain de 37 acres appartenait à la famille McCall depuis 1947. En 2001, le comté de Marion et la ville d’Ocala achetèrent le terrain et l’emplacement du fort devint un National Historic Landmark (2004). Deux bornes furent installées, une marquant l’emplacement du fort et une 2e pour le cimetière. Le Fort King Heritage Association fut créé pour faire revivre ce témoin de l’histoire du développement du comté d’Ocala. Il fut également le quartier général de la région lors des trois Guerres des Séminoles. 

Le projet

On commença par la construction d’un Visitor Center, rempli d’artefact, de maquettes, de témoignages écrits, d’illustrations et autres articles que l’on peut retrouver dans un tel lieu.
Des volontaires entreprirent de déboiser plus d’un mile de sentier avec des arrêts racontant une partie de l’histoire du fort, ainsi qu’un petit coin pause près de la source qui abreuva tous les habitants du fort.

Tom et notre sympathique guide devant un abri construit par des Séminoles de la région. Abri 100% imperméable.

Puis, on fit une grande campagne de financement (Buy a Log, Build a Fort) avec un rêve en tête : reconstituer le Fort King et ses dépendances. Un village Séminole sera également construit avec la collaboration des autochtones de la région.

Pour les classes nature.

Plusieurs activités créatives à coût modique s'y déroulent régulièrement pour garnir les coffres du projets: apprendre à faire un tapis natté sans couture, faire sa propre chaise de pionnier, comment 'canner' du chou sans danger de fermentation, etc.

Sentier

Comme j’écrivais au début de ce blog, la structure extérieure fut achevée à la fin de l’an dernier et on fêta le tout avec une reconstitution de l’attaque du fort par le chef Osceola, attaque qui enclencha la 2e des 3 Guerres des Séminoles.

Fleur de trèfle bien différente de celles que l'on retrouve chez-nous.

J’ai confiance que d’ici quelques années, le projet sera mené à bien. Mais même inachevé, il vaut quand même la peine de prendre une heure ou deux de votre temps. D’autant plus que la visite guidée se fait en kart de golf. Le prix? Un don dont le montant est laissé à votre discrétion.
https://fortkingocala.com/

Champ ou se déroule à reconstitution de la 'Bataille pour la Liberté'

Opinion personnelle : les Séminoles, comme beaucoup d’autochtones, ont été déplacés ici et là, selon l’humeur du Gouvernement et l’avidité de l’Homme Blanc (et pas juste au États Unis) :
- Oh, la belle plage. J’aimerais y construire ma maison mais il y a des ‘indiens’ qui y sont déjà installés. Qu’à cela ne tienne, je vais contacter mon ami le Sénateur (car je suis riche et j’ai des amis bien placés) et il va faire déplacer ces indigènes, qu’ils aillent pêcher ailleurs.
- Oh, la belle terre fertile et les beaux troupeaux. Je recontacte mon ami Sénateur et il va les déplacer de nouveau, pourquoi pas en Oklahoma, il n’y a rien qui m’intéresse, là-bas (pour le moment). Ils ont juste à s’adapter. À MOI, les belles terres riches et les grands troupeaux. Quoi? Les Indiens sont pas contents? Ils nous attaquent? Mais ils sont ben ‘sauvages’!
En gros, c’est ce qui déclencha les Guerres Séminoles. Il y a aussi pleins d’autres détails qui entrent en ligne de compte. Je n’ai pas la prétention d’être historienne, loin de là. Mais j’aime bien l’Histoire. J’ai souvent dit que pour connaître, soit un individu, soit un peuple, il faut d’abord connaître son Histoire. Comme dit si bien un proverbe amérindien : “Ne juge aucun homme avant d'avoir marché avec ses mocassins durant deux lunes.”
Beaucoup de bénévoles travaillent dans les musées et lieux historiques aux États Unis. Et ils aiment ça. Et ils connaissent leur matière. Et ils sont intéressants. Chaque petite ville peut se targuer d’avoir son propre musée avec sa petite histoire à raconter. Soyez pas gênés, allez les rencontrer.

1 commentaire:

  1. Jamais entendu parler de ce fort moi non plus. J'aime bien ta façon de nous raconter l'histoire! Même avec de l'humour, c'est toujours aussi triste...(Sylvie)

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